“Pasolini”, ce qu’en pense la presse

“Pasolini” d’Abel Ferrara est sorti en salle mercredi dernier, le 31 décembre. Un peu plus d’une semaine donc après sa sortie, voici quelques retours de la presse française :

Toujours en salles : “Pasolini” d’Abel Ferrara. Rencontre avec le réalisateur, Cinema.Arte.Tv

Le film de Ferrara s’apparente davantage à un essai cinématographique qu’à une évocation biographique classique, puisque le cinéaste filme autant la figure intellectuelle et le personnage Pasolini que l’acteur Willem Dafoe en train de l’incarner, comme en témoigne le recours décomplexé à l’anglais pour certains dialogues (…). Pas une mise en abyme, mais le désir de ne pas cacher les artifices du cinéma, de ne pas opter pour une approche purement réaliste mais au contraire de privilégier la piste onirique et fantasmatique : nous sommes autant dans la tête de Pasolini que dans celle de Ferrara, et cette superposition mentale correspond au style du film, parsemé de fondus enchaînés et d’images aux multiples valeurs et significations. L’élégance et l’inspiration de la mise en scène, comparable à celle de “Christmas”, montrent un Ferrara en pleine possession de ses moyens, stimulé par un cinéaste auquel il s’identifie et une nouvelle fois, bien au-delà du respect ou de la dévotion, en totale empathie avec la figure de Pasolini, modèle, poète et martyr.

A la recherche de Pasolini… , Les Blogs de Politique

Entre les épisodes presque ordinaires de cette journée fatidique, Ferrara nous dresse un portrait humain et intellectuel juste et dense qui s’impose naturellement à travers une rencontre avec son acteur fétiche, Ninetto Davola (qui joue son propre rôle) dans sa trattoria favorite, quelques mots de proches, les citations de textes littéraires ou d’articles sur une Italie profondément en crise. Mais surtout, sans doute, Ferrara parvient-il à nous convaincre par son propre regard sur le cinéma.

Le choix de la semaine cinéma : “Pasolini” d’Abel Ferrara, Sud-Ouest

Abel Ferrara propose un portrait à la fois juste et lyrique, fébrile et crépusculaire puisqu’il s’agit de la denière journée de l’auteur de “Salo”, ce 1er novembre 75. Un portrait où tout est vrai et où pourtant sans cesse court un souffle poétique. un portrait dont Willem Dafoe est le coeur tourmenté et sacrificiel. Quelques mois après avoir monté son film à Bordeaux, le cinéaste américain est revenu en parler.

Willem Dafoe-Abel Ferrara, hydre de désirs, Libération Next

Avec “Pasolini” (…), l’acteur abonné aux rôles de “bad guy” et le cinéaste accro à l’eau gazeuse signent leur quatrième collaboration commune. Qui prend des allures d’incantation fusionnelle.

Abel Ferrara présente sa dernière réalisation, splendide et au titre translucide, Pasolini.

“Pasolini” apparait en effet autant l’oeuvre du cinéaste que celle d’un “nous” qui englobe son acteur principal, Willem Dafoe, époustouflant dans le rôle titre du film.

Abel Ferrara : “C’est impossible de surpasser Pasolini, il a mis la barre tellement haut”, Télérama.fr

Avec “Pasolini”, Abel Ferrara retrace sans idolâtrie superflue le dernier jour de la vie du cinéaste italien (joué par le fidèle Willem Dafoe). L’occasion de demander au réalisateur new-yorkais de nous parler de son maitre en cinéma. Rencontre enregistrée au Festival de Deauville, en septembre, où était présenté le film.